mardi 29 septembre 2009

Jeffrey's Bay : epilogue et infos utiles surf et localisme

Retour au bercail, après 7 jours de très bonnes vagues, la déprime s’installe doucement, je vois les murs défilés dans ma tête, pas vraiment envie de me mettre a l’eau dans mes vagues de « merde ». Outre les infos du blog, un petit complément d’infos pour ceux qui voudraient s’y rendre.

Ceux d’entre vous qui ont suivi le blog ont pu voir que nous avons eu de très très bonnes vague durant le trip. Une chance de l’avoir eu si bon aussi longtemps.

Malgré tout, j’ai 3 petits regrets :

>Pas eu de sessions miroirs, sans vent, du genre de celle ou la face de la vague prend un couleur or au coucher du soleil : un vrai orgasme visuel

>Pas eu la fameuse remontée d’un gros banc de dauphins, ca m’était arrivé la première session de mon dernier trip. Mise à l’eau au coucher du soleil, et pendant 45 minutes surfer autour des milliers de dauphins qui remontaient la pointe d’Albatross à Magna Tubes. Malgré tout, on en a vu beaucoup, ainsi que des baleines.

>Vu la qualité a Supers, nous ne nous sommes pas rendus sur la vague sans nom, la meilleure gauche de la cote Est. C’est ultra protégé par les locaux, KS c’est fait virer manu militari de cet endroit en 2008.

Ce qui m’amène au localisme a Jbay. Il existe certes mais rien à voir avec aucune autre région dans le monde, ceux ne sont pas des gros porcs ultra agressifs qui empêchent tout étranger de prendre des vagues, il y a des règles « non écrites » à connaitre. Il faut quand même savoir qu’il y a eu rarement plus de 20 personnes à l’eau en même temps, quand même incroyable vu la qualité et la quantité de vagues. Apres quelques enguelades avec un ou deux locaux, j’ai appris pas mal de choses en parlant avec un pote qui vit la bas maintenant ainsi que notre hôte.


1. Les locaux ne se mettent à l’eau à Supers que si c’est vraiment bon (pour eux) CAD a partir de 4-5 pieds offshore ou glassy. En dessous, ce n’est pas assez régulier pour un quota de vagues correctes (en respectant la rotation expliquée plus bas) donc ils laissent ca aux « touristes ». Ca peut être bon, mais vu le risque d’attente autant descendre plus bas à Tubes ou Point pour surfer plus. Ceux qui ont les bras et les poumons pour sortir à plus de 8 pieds (plus sur la vague plus tard) ne seront pas emmerdes au pic par la foule et gagneront une bonne dose de respect.

2. Pas la peine de dire bonjour à tous les inconnus au pic, mais ramer avec le sourire ne fait pas de mal.


3. Un touriste vient passer ici des vacances, il a toute la journée pour surfer. Il faut éviter de surfer après les heures de travail (à partir de 4h30) et d’essayer de prendre le maxi de vagues depuis le pic. Autant se caler plus bas et prendre les nombreuses rougnes qui peuvent passer. Par contre, une fois le soleil couché, malgré les ¾ heures restantes avant la nuit noire, la foule se compte souvent sur les doigts d’une main (souvent des touristes): une bonne occasion de choper les dernières bombes du jour.


4. La rotation : inutile de se mettre à l’eau pour 1/2 heure et s’attendre à prendre les bombes parce que plus placé au pic. Il faut « travailler » doucement sa place dans la meute en laissant les premiers prendre leurs vagues pour remonter un peu plus haut a chaque fois. Cela ne veut pas dire qu’il est impossible d’attraper une vague avant d’être en haut, il faut toujours être aux aguets pour la vague/série qui décale un peu, ou le mec qui tombe/ne passe pas la section. Une fois la vague prise, remonter et se caler direct au pic a l’intérieur est très mal vu par les locaux. Il est de bons gouts aussi de signaler ces intentions avant de se placer a l’intérieur : bien dire haut et fort qu’on ne veut pas snaker et qu’on sait tres bien qui a la priorité. De visiteurs du monde entiers sans manière arrivent avec leurs attitudes de merdes en cela auront des problèmes. Le trio brésiliens/espagnols/portugais font parti des nations les moins biens vues, ca ne veut pas dire que les autres sont adores.

5. comment reconnaitre un local ? Ils ne portent jamais de chaussons, leurs pieds sont fracasses par les années de coupures, ils tapent la discute entre eux, ils surfent tres bien, pas mal surfent en Firewire (le rep les vend a prix coutant pour faire de la pub) ou en gros fish : notamment le monstrueux Anthony (un brute épaisse d’une 50aine d’années, chauve dessus et gris sur les cotes) et son plus jeune ami encore plus gros : deux têtes de cons avec ceux qui le méritent, pas vraiment chiants autrement. En fait si ceux sont les seuls 2 locaux a l’eau, autant se mettre pas loin d’eux, il y a toujours une chance d’attraper une bombe une fois qu’ils ont eu les leurs. Ils sont facile a reconnaitre, ils sont toujours cales sur les méga bombes qui partent de Boneyards et finissent après Impossibles, ceux sont des machines à ramer. Anthony est le seul local qui surfent toutes la journée quand ca marche, les autres après le taff. A noter que les sud-afs sont en général de bons gros bestiaux, et quasiment tous les locaux font du ju jit su pour garder la forme. Faut pas les faire chier, c’est tout.


6. Et surtout, quelle que soit la taille, si il y a un surfer sur une vague, il faut partir au bouillon et aller faire le canard et pas gâcher la face a celui qui est dessus : les sections sont tres rapides, un réajustement de sa ligne pour éviter le surfer qui remonte c’est risquer de pas passer la section.
Voila, rien de bien méchant, faut simplement avoir les bonnes manières. Contrairement à beaucoup d’autres endroits, les locaux n’empêchent pas les touristes de prendre des vagues ou droppent à tout bout de champ : Nico c’est fait dropper une fois par inattention aux respects de ces « règles », je me suis fait dropper par le fils de notre hôte pour la même raison. Il faut observer qui est ou et quand et pas ramer sur tous les bouts qui trainent (et pire de rater la vague). Ensuite inutile de chercher la vague sans nom, le beach break de Cap St Francis a de tres bonnes gauches épaisses et a barrel.



Le matos requis, nécessaire : Supers c’est Mach 10 tout le long. Pas besoin de tourner autour du pot, c’est le royaume de la petite planche haute performance, avec un minimum de niveau et de forme : le surfer qui n’est pas capable de prendre les vagues sur la dalle a Lafitenia se fera beaucoup plus plaisir a Point/Tubes ou St Francis.

LB et évolutive sont beaucoup trop lents et encombrants, le LB risque fortement d’être en morceaux avant d’arriver au pic (mise a l’eau, plus bas)

Je disais plus haut que quelques locaux surfent régulièrement en fish : ils connaissent la vague par cœur, ou se placer ou il faut quand il faut et prennent les grosses bombes d’en haut.
Pour une première visite, inutile de chercher a surfer ce genre de planche (par ailleurs tres agréable a Tubes ou Point qui sont un peu moins rapides), il serait tres difficile voire impossible de passer toutes les sections : les plus petites vagues et/ou a marée haute ont tendance a avoir du petit clapot en bas de la face pas vraiment idéal avec une planche ayant peu de rocker et assez large.

La taille de planche : j’y surfe entre 6’0 et 6’3, sorti une fois la 6’6 car j’étais un peu fatigué :roll: Pas besoin de sortir plus grand : c’est parfait ca déroule vite, pas trop dur de partir au bouchon (suivant les sections) inutile de s’encombrer avec volume et taille (surtout que les grosses planches cassent plus facilement).


La mise a l’eau : il n’y a pas de « channel » a proprement parler, juste une espèce de petite poche pour rentrer (en haut de Supers) et sortir (en bas a Impossibles sur la dalle) au milieu de cailloux recouverts de petits mollusques et moules qui sont ultra coupants. Chaussons conseilles pour ceux qui surfent pas souvent la roche.
Jusqu'à 4 pieds, pas vraiment besoin de calculer, la vague casse près du bord, un ou deux canards et c’est parti. 4-6 pieds, faut regarder sous peine de risquer les ailerons arraches et une « plus grosse » nage, au dessus il vaut mieux regarder les vagues ½ heures montre en main pour calculer les bons coups (ou avoir quelqu’un pour donner le signal).
Inutile de surfer en dessous de 3 pieds a Supers, ca a l’air parfait mais c’est insurfable et dangereux car il y a vraiment pas d’eau.


Quelle que soit la taille, il faut faire le canard. Risque de casser le leash (un vrai horreur que d’aller se faire brouter sur le rocher sans planche et marche 500 m pour aller la récupérer à Point) ou la planche (le gros plongeon avec un morceau de planche qui dépasse et c’est la guillotine assurée), de faire mal a quelqu’un et surtout de gâcher la suivante. Tout le monde recule au canard, mais ca déplace aussi de cote, a la sortie, avec 3-4 bons coups de rames il est possible d’être idéalement place sur la/les suivantes. D’où l’intérêt de ne pas avoir une grosse planche volumineuse.

La saison : éviter comme la peste les vacances scolaires de juin et fin septembre, et le Billabong pro. Avril, Mai, juillet, aout jusqu'à mi septembre sont idéaux. Les gros swells d’hiver arrivent en cette période, c’est plus rare en été entre octobre et mars quoi qu’il peut y avoir les swells d’Est : Supers en short

lundi 28 septembre 2009

JBay: les vidéos

Juste un petit test de qualité pour ce soir car c'est finalement bien plus long que ce que j'imaginais.
C'est de la création à part entière si on ne veut pas balancer les vidéos brutes de capteur et sans y apporter une petite touche sympathique.
Supertubes en kneeboard

dimanche 27 septembre 2009

JBay suite et fin...

Dimanche soir 21h10.
F... ch... demain faut retourner bosser...
Mais revenons sur mardi dernier.

Ce matin à 7h30 il fait gris, froid, vent onshore et ce coup-ci les vagues sont vraiment ailleurs.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, à JBay aussi les rougnes existent!Pas de surf aujourd'hui donc. Dommage il est bien ce fish...
La journée va se passer à glander une tasse de café à la main entre le combo canapé/cricket (fessée du Sri Lanka sur les Sud Af') et terrasse/rougnes.
17h et deux trois amplettes plus tard en surfshop le constat est toujours aussi affligeant!
Je sais ça fait tout bizarre...
Finalement nous irons faire des courses au Superspar (qui dit Supertubes dit Superspar forcément), avec au menu du soir un gros barbec vu que ce sera notre dernier.
LE truc du jour qui fait plaisir c'est qu'en Sud Af' on trouve encore du Tang. Je sais rien de glorieux mais ça fait plaisir à ma chérie...ce que femme veut...

Vous remarquerez qu'il ne s'agit pas du bbq de la terrasse mais d'un qui se trouve côté cour.
Minable!
Rien à voir avec le bbq top classe tout inox que même les Weber peuvent aller se recoucher.
Là ça tire rien, fait de la fumée partout et la grille repose sur des pierres. Inacceptable ;)

Mercredi matin on prend la même et on recommence...moins de regrets de partir.

9h56
Un tshirt et un dernier tour dans l'avenue Da Gama plus tard nous voici sur le chemin du retour.
Ciao JBay et merci pour toutes ces visions magiques.
Comment faire maintenant pour retourner surfer autre chose...? On s'habitue bien à la perfection bizarrement!

non non ce ne sont pas les States...
Surement son jardin vu quelques jours plus tôt vers Seaview.


Il est de coutume de voir des spots de pub automobiles sur une superbe route sinueuse et côtière.
"Wouaw c'est beau la Corse" tel est souvent la remarque faite.
Eh bah non, c'est en Afrique du Sud! (véridique)


Demain les vidéos.

vendredi 25 septembre 2009

JBay to Cape Town: jour 10

Dubaï ici Dubaï.
Il est 6h30 heure locale (4h30 heure de Paris), et la température au sol est de 30°C.
"Punaise mais c'est quoi ce pays de dingues!"

Et voilà, c'est le retour. Fini les vagues magiques et les bêbêtes exotiques.
Place au travail, aux yeux qui piquent à être trop resté devant son ordinateur de boulot, aux réunions à rallonge et aux coups de bourre de dernière minute. "Il me le faut pour hier, grouille..."

Comme je l'ai mis dans le billet précédent, la connexion internet du BeachMusic de JBay n'avançait pas. Déjà qu'en temps normal ce n'est pas une sinécure mais alors quand la tempête se met en branle c'est la fin. C'est une peu comme revenir au temps du 56kbps mais en pire...
Il manque donc notre avant dernier jour et le dernier jour à JBay.
Je ne vais rien dire pour entretenir le suspens et en énerver quelques-un de ma connaissance.
En vrac je dirais juste que Les Sud Af' se sont fait battre par le Sri Lanka au Cricket, qu'à JBay ça caille quand il y a du vent, que le Biltong d'une des stations sur la route est bien meilleur qu'ailleurs, que je vais me faire appeler Jules par Bertrand..., que le VAT refund à l'aéroport c'est trop bien.

To be continued...

jeudi 24 septembre 2009

JBay: jour 9

Temps gris et vent sur JBay.
La connexion internet est moisie donc je ferai le report idoine en revenant.

lundi 21 septembre 2009

JBay: jour 8

Jeffreys Bay.
Comme ce nom sonne doux aux oreilles des surfeurs du monde entier.
Je crois que celui qui n'a jamais entendu parler de cette vague peut arrêter le surf!
Ici, même quand la houle baisse il y a des vagues...awesome.
Bien entendu il doit bien y avoir des jours sans. Faut pas délirer non plus, ce n'est pas une piscine à vagues.
Comme dirait Sylvain "c'est mother nature bra" :)
En effet, merci mère nature...
Joli matin donc.
Nous avons mis du temps à décoller car nous devions aller poser la planche de Nico chez le docteur.
Pas de bol, encore fermé. Surement pour cause de vagues.
Sur le chemin du retour, petit détour par le shop de Glen D'Arcy, shaper du coin.
Là forcément ce qui devait arriver arriva. Je repars avec une planche sous le bras.
Le truc bizarre c'est qu'il ne s'agit pas d'un longboard mais d'un fish. Moi, qui ne jure que par les grandes planches. Moi avec un fish...inecrédibeul!
"tu la fais pas tomber Christophe!"

Tout excité par la donzelle, mise à l'eau de suite au retour. Du bonheur, juste ça à dire. Le reste c'est dans ma tête. :o)

PS: elle n'a plus de prix, elle a touché l'eau bénite!

Mais assez parlé de cette planche, revenons au sujet principal, le surf.

Encore le kiki et son freesbee.

Mother Nature
nous a gratifié encore une fois du mega combo: vagues, soleil, baleines et dauphins.
Ce matin c'était le festival. A croire que toutes les baleines du coin s'étaient donné le mot pour venir jouer dans la baie.
Les dauphins.
Les baleines.

Petit saut.
Et enfin ce que nous attendions depuis le début des vacances...
Merci mesdames.

Après une petite sieste dans un des hamacs et pendant que Christophe sortait de sa deuxième session, nous décidâmes tous d'aller surfer Point.
Les vagues de Supertubes à marée haute cassent un peu trop près des rochers.
La session de Christophe fut écourtée par la perte de deux de ses trois ailerons de longboard sur le reef.
Mais avec le départ des ailerons, le mauvais temps pointa son nez. Le vent se mis à tourner onshore et rendre le plan d'eau moisi.
Au final nous somme sortis sous la pluie, Christophe aussi trempé que nous et pourtant rhabillé.
 
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